Du 14 au 16 septembre, j’ai vécu ce qui restera sans doute le moment le plus marquant de ma carrière sportive. Depuis mon entrée dans le pentathlon moderne, je rêvais de participer aux Championnats du Monde, et cette année, en Hongrie, ce rêve est enfin devenu réalité.
Dès la première épreuve, l’escrime, j’ai ressenti que ce moment était spécial. Avec 14 touches, je me suis hissé à la 3e place d’une compétition d’un niveau exceptionnel. C’était déjà un accomplissement, mais le rêve ne faisait que commencer.
Puis est venue la natation. Malgré un temps de 1’14, j’ai vu le Grec en tête prendre une avance considérable avec un chrono impressionnant de 57 secondes. Je savais que je perdais du temps précieux, mais l’important n’était pas seulement le résultat à ce moment-là. Il s’agissait de rester dans la course, de maintenir l’espoir de réaliser ce rêve que j’avais en tête depuis toujours.
Le point culminant est arrivé lors du laser-run. Parti avec un retard de 1 minute 30 sur le premier, je me suis lancé dans cette dernière épreuve avec une détermination sans faille. L’adrénaline montait à chaque foulée, à chaque tir. C’est dans ces moments que l’on réalise pourquoi on rêve, pourquoi on se bat. Peu à peu, je rattrapais le retard, jusqu’à dépasser le Grec à 200 mètres de la ligne d’arrivée.
Cette victoire n’était pas seulement celle d’une course. C’était l’accomplissement d’un rêve que je nourrissais depuis des années. Remporter les Championnats du Monde, après une remontée si spectaculaire, a rendu ce moment inoubliable. C’est le genre d’expérience qui justifie tous les sacrifices, tout le travail accompli. Mon rêve de toujours est devenu réalité, et je ne pourrais être plus fier.